Témoignage : Filmer ses amants pendant l’amour
Ariane, âgée de 32 ans, a un penchant pour les prises de vue et la réalisation de vidéo. Tentée d’élargir ses horizons, elle décide un soir de tenter une nouvelle expérience. Laquelle consiste à se filmer en plein ébat. Une expérience qui tournera très vite à l’obsession.
De la passion à l’obsession
Pour mon deuxième anniversaire, mon père m’a offert un appareil photo. Je m’amusais alors à tout photographier, du pigeon unijambiste à l’homme aux yeux vairons, sans faire l’impasse sur de la glace dégoulinant sur le t-shirt d’un enfant, etc.
J’ai choisi l’architecture comme profession, sans pour autant mettre de côté ma passion. Avec mon iPhone, j’ai même commencé à m’essayer à la vidéo en réalisant de mini clips et des courts métrages. Plus tard, je me suis procuré du matériel sophistiqué et me suis mis à réfléchir sur des sujets de films.
Je m’essayais en réalisant des films sur le voyage, la cuisine et aussi les portraits de quelques amis. À la longue, c’était devenu ennuyeux. Il fallait que je pense à quelque chose de plus original. Soudain, je me suis rappelé que j’aimais aussi le sexe. Cependant, l’idée d’une vidéo porno ne m’enchantait guère, car trop artificielle à mon goût. Je voulais un film réel, c’est là que j’ai pris la décision de réaliser une sextape. À présent, il ne le restait plus qu’à trouver un partenaire de jeu.
La naissance d’un sombre désir
Je n’avais peut-être pas un copain, mais ce n’est pas pour autant que ma vie sexuelle était à plaindre. En effet, il ne m’était pas du tout difficile de trouver les coups d’un soir. Quelque temps après que l’idée de la sextape me soit parvenue, Stacy, ma meilleure amie m’a invité à une soirée. C’était une fête de retrouvailles de ses copains de fac.
Je m’y suis rendue tout en gardant en tête ma petite idée d’expérience cinématographique. Là-bas, je fais la rencontre de Brayan, un charmant comptable. Ce dernier est tombé sur mon charme et m’a invité en fin de soirée à passer prendre un verre chez lui. Passer prendre un verre chez lui aussi tard dans la nuit ne voulait dire qu’une chose. Je n’étais pas contre l’idée de prendre ce verre, puisqu’il m’invitait en réalité à un plan cul. Justement ce qu’il me fallait.
Au lieu de le suivre, je lui ai proposé que nous allions plutôt dans mon appartement. Celui-ci n’était qu’à quelques minutes des lieux. Brayan accepta ma proposition. Une fois qu’il a fini son verre, mon invité commença donc à me faire des avances. Afin que j’aie le temps de démarrer mon matériel, je le fis patienter en prétextant un faux rangement. Je suis allée m’assurer que tout était en place, mis en marche l’engin vissé sur le pied de la caméra. Ensuite, j’ai vérifié l’état de la batterie, celle de carte mémoire, puis effectué le réglage de la lumière. Tout le matériel était caché derrière mon manteau, avec l’objectif dégagé et fixé en direction du lit.
Au cœur de l’action
Après la mise en place, je retourne auprès de mon invité, qui ne se doutait de rien. Cependant, il jugeait les lumières de la pièce trop éblouissante. J’ai refusé qu’il ne les éteigne sous prétexte que j’aimais faire l’amour avec les lumières allumées. Mon partenaire s’est montré compréhensif.
Sans plus tarder, nous avons entamé les préliminaires. J’étais paniquée, car j’imaginais sa réaction si jamais il apercevait ce que je manigance. J’ai quand même tenu bon, convaincue que je ne nuisais à personne. Je ne réalisais ce film que pour moi.
Pendant que nous étions en plein ébat, moi, je ne me souciais que de la qualité du rendu. Je m’arrangeais pour qu’il ne sorte pas du cadre de la caméra. Le succès de l’enregistrement m’importait plus que le plaisir qu’il me donnait. Pour qu’il ne soupçonne pas quoi que ce soit, je m’efforçais quand même de gémir. Cela me permettrait aussi de m’assurer que le micro capte quelque chose.
Dès que nous finîmes, Brayan se laissa emporter dans les bras de Morphée. J’en profitai pour éteindre la caméra. Le lendemain, dès qu’il s’en alla, je me précipitai vers mon ordinateur pour vérifier le résultat de mon expérience. J’étais satisfaite de la qualité de l’image, du cadrage et de la lumière. Ce qui m’a déçu par contre, c’est mon incapacité à rester concentrée sur ce qui se passait alors que la caméra tournait.
Proche de la folie
Plusieurs hommes sont passés après Brayan, et ce, des années durant. Pour moi, ces séances n’étaient rien d’autre que des exercices pour m’améliorer à la vidéo. Quoique quelques fois, je me surprenais à être excitée par mes propres parties de jambe en l’air.
Mon amie Stacy est accidentellement tombée sur mon dossier de sextape. Elle a d’abord eu un choc, et m’a même traitée de cinglée. Ensuite, elle m’a proposé de vendre les vidéos à l’industrie de la pornographie pour me remplir les poches. Je m’y suis opposée, car je craignais que mes partenaires me trainent devant la justice. De plus, je ne voulais pas causer de la peine à mes parents ni ternir mon image auprès de mon entourage et au travail.